Conseils de sécurité pour la rentrée scolaire

Avec la pandémie COVID-19 toujours très présente autour de nous, la rentrée scolaire de cette année s’annonce très différente. Bien que certaines classes puissent encore être proposées en ligne, de nombreux gouvernements ont annoncé que la plupart des élèves retourneront en classe. Pour certains jeunes, cela pourrait signifier quitter la maison pour la première fois afin de fréquenter une nouvelle école, souvent dans une nouvelle ville. Dans le meilleur des cas, cette transition peut être une période d’excitation et d’anxiété, mais aussi de vulnérabilité. Pour la plupart d’entre eux, le temps passé en ligne peut aussi signifier un risque accru d’être approché en ligne par un trafiquant. C’est pourquoi il est important que les conversations sur la sécurité à l’école et en ligne avant le début de l’année scolaire incluent également des discussions sur la traite des personnes.

Les écoles sont censées être un havre de paix, mais le conditionnement et le leurre des enfants et des jeunes à des fins d’exploitation sexuelle commerciale se produisent souvent sur les campus, dans nos écoles et en ligne. Si les statistiques les plus récentes suggèrent que la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle commerciale touche principalement les femmes de 18 à 25 ans, nous savons que l’exploitation peut commencer bien plus tôt. Il existe des facteurs de risque potentiels qui peuvent accroître la vulnérabilité d’une personne, mais la traite des personnes peut toucher n’importe qui, de n’importe quelle communauté.

Voici quelques actions concrètes à intégrer dans votre routine de rentrée scolaire. Si vous recherchez des informations relatives à la sécurité en ligne, nous vous invitons à lire notre article de blog consacré aux conseils pour une utilisation des médias sociaux en toute sécurité.

Pour les parents :

  • Évitez de faire figurer le nom de votre enfant sur la face extérieure de son ou ses masques. Envisagez plutôt d’écrire quelque chose à l’intérieur ou de choisir un motif unique à votre famille.
  • Parlez à vos enfants du conditionnement et du leurre en ligne. Les trafiquants utilisent de plus en plus les médias sociaux pour faciliter la traite à des fins sexuelles et l’accès à de nouvelles victimes. Le Centre canadien de protection de l’enfance propose des ressources intéressantes pour les parents, les enfants et les jeunes en matière de sécurité en ligne.
  • Comprenez que le recrutement entre pairs se produit dans les écoles et que la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle est souvent perpétrée par un partenaire intime, un ami ou un membre de la famille.
  • Connaissez les signes de la traite et partagez-les avec les jeunes de votre entourage. Ayez des conversations ouvertes sur le consentement, la pression exercée par les pairs et les relations saines.
  • Partagez des informations sur la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes (1 833 900-1010) avec un jeune qui quitte son domicile pour la première fois et discutez avec lui/elle de la planification de la sécurité.

Pour les éducateurs et le personnel scolaire :

  • Les enseignants et les responsables administratifs doivent connaître et reconnaître les signes de la traite afin de mieux soutenir des environnements d’apprentissage sains et d’assurer la sécurité des élèves.
  • Les responsables devraient envisager d’inviter une organisation locale et/ou un service de police spécialisé dans l’éducation et la sensibilisation à la lutte contre la traite des personnes à venir parler aux élèves et au personnel. Ces conversations conduisent parfois à la dénonciation de cas de traite ou d’exploitation sexuelle des jeunes et permettent aux étudiants d’accéder à des services de soutien.
  • Les écoles sont encouragées à contacter leurs élèves par courriel pour leur parler des risques et des signes de la traite des personnes au Canada, ainsi que de l’aide disponible.
  • Le personnel des écoles devrait élaborer une politique globale de lutte contre la traite des personnes et veiller à ce que tout le personnel soit correctement formé.
  • Veiller à ce que les politiques de sécurité de l’école soient appliquées, en particulier les politiques relatives aux visiteurs.
  • Les écoles devraient télécharger et placer les affiches de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes sur le campus, dans les endroits fréquentés par les étudiants et le personnel, comme les cafétérias, les salons et les toilettes.

Pour les jeunes :

Pour les jeunes qui s’identifient comme autochtones :

  • Connaissez les signes de la traite des personnes et les méthodes courantes utilisées par les trafiquants pour recruter leurs victimes.
  • Planifiez votre sécurité avec un membre de votre famille ou un ami de confiance si vous quittez votre communauté d’origine pour aller à l’école.
  • Comprenez où et comment accéder aux soutiens et services de votre nouvelle communauté, assurez-vous d’avoir accès aux numéros de téléphone d’urgence et connaissez vos droits.
  • Si vous avez besoin d’aide ou de conseils, Espoir pour le Mieux Être offre un soutien en français et en anglais ainsi qu’en cri, en ojibwa et en inuktitut sur demande à toute personne qui s’identifie comme autochtone.
  • La Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes peut offrir ses services dans 27 langues autochtones.

Pour les étudiants de l’enseignement supérieur :

  • Les étudiants de l’enseignement supérieur doivent se méfier des emplois dits de mannequinat et des offres d’emploi qui promettent des centaines de dollars par jour. N’oubliez pas que si cela semble trop beau pour être vrai, c’est probablement le cas.
  • Passez en revue l’engagement de votre société de covoiturage préférée à lutter contre la traite des personnes et les conseils de sécurité des passagers. Uber a mis au point des mesures et des conseils de sécurité pour les usagers en ligne et dans l’application.
  • Assistez aux séances d’orientation du campus, comprenez l’infrastructure de sécurité d’urgence, tels que les programmes de sécurité des piétons, et les services de soutien offerts aux étudiants sur le campus.
  • Les étudiants peuvent sensibiliser à la traite des personnes sur le campus et dans leurs activités extrascolaires en créant un club étudiant de lutte contre la traite, en partageant le numéro de la Ligne d’urgence sur le campus ou en faisant du bénévolat auprès d’une organisation de lutte contre la traite.

 

Les directions d’école, les conseils d’administration, les membres de la communauté, les parents et les membres du corps étudiant ont tous un rôle à jouer pour résoudre ce problème, l’empêcher de se produire et faire en sorte que nos écoles restent des espaces sûrs. Si vous pensez que vous ou quelqu’un que vous connaissez pourriez être victime de la traite des personnes, vous pouvez appeler la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an pour accéder à des services et des aides en toute confidentialité. Nous sommes là pour vous aider.