Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes lance la nouvelle ressource « Il faut qu’on J.A.S.E. » issue d’une étude qui révèle que la grande majorité des Canadien.ne.s n’ont jamais discuté de leur protection et de celles d’autrui contre la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle

La conversation est un moyen efficace de lutter contre ce problème répandu,

mais les Canadien.ne.s réclament des ressources et en ont désespérément besoin

Toronto, Ontario – le 20 février 2024 – La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle est un enjeu canadien et notre nation en est bien consciente. Une nouvelle étude* révèle que 74 % des Canadien.ne.s croient que la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle est répandue au Canada. Malgré cela, plus de 70 % reconnaissent ne jamais avoir abordé la question de la protection contre la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle. En fait, seulement 15 % des Canadien.ne.s disent assez bien connaitre la question pour entamer une conversation. Les trafiquant.e.s exploitent ce manque d’éducation et de sensibilisation pour cibler les jeunes qui sont plus vulnérables et s’assurer que leurs crimes passent inaperçus dans nos communautés.

Dans le but de souligner la Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes, qui sera tenue le 22 février, le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes (Le Centre) partage des informations dans le but d’aider tous les Canadien.ne.s  à «  discuter du J.A.S.E. » et de faciliter des conversations essentielles au sujet de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle, en particulier avec les jeunes. La ressource téléchargeable , créée en consultation avec des survivant.e.s de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle, s’intitule « Il faut qu’on J.A.S.E. », qui signifie Jetez les tabous au sujet de la traite de personnes et informez-vous ; Abordez la conversation avec prudence ; Sachez écouter et adaptez-vous ; Entrez en contact et soyez au courant de l’aide disponible. La ressource est disponible sur le site Web de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes à l’adresse ​ICI.

Le Centre a créé cette ressource afin de répondre à la demande d’information établie dans le cadre des activités de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes (la Ligne d’urgence). La plupart des appels à la Ligne d’urgence sont liés à la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle, et le deuxième groupe le plus important d’appels provient des familles et des ami.e.s préocupées en quête d’informations. Ce besoin de ressources est également étayé par les résultats de l’étude :

  • 97 % des personnes interrogées estiment que les Canadien.ne.s ont le devoir d’aider les jeunes à se protéger contre la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle.
  • 95 % des Canadien.ne.s estiment que nous avons besoin de plus d’outils pour mieux comprendre la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle au Canada.
  • 85 % des personnes interrogées aimeraient, sans toutefois savoir par où commencer, contribuer à mettre fin à la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle au Canada.
  • 68 % des Canadien.ne.s sont disposés à entamer une conversation avec un.e jeune au sujet de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle, mais ont soit besoin de mieux comprendre le sujet, soit ils ont l’impression qu’il est difficile de trouver les mots justes.

« La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle est un problème social complexe et grave qui ne se résorbera pas de lui-même. », déclare Julia Drydyk, directrice générale du Centre. « Nous comprenons que le sujet peut sembler accablant, mais la réalité est que nous devons tous commencer à en parler si nous espérons un jour mettre fin à la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle au Canada. C’est dans cette perspective que nous croyons que cette ressource peut donner des résultats tangibles. »

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite de personnes assure le service de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite de personnes, un service confidentiel et multilingue, disponible 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Si vous croyez être exploité.e ou que quelqu’un que vous connaissez pourrait être exploité,si vous souhaitez accéder au soutien offert ou si vous souhaitez en savoir plus, composez le  1-833-900-1010 ou contactez-nous par clavardage au www.canadianhumantraffickinghotline.ca     

Il faut qu’on J.A.S.E.

« Il faut qu’on J.A.S.E. »  aborde certaines des lacunes d ‘information les plus pressantes identifiées par les répondant.e.s à l’enquête, notamment :

  • Comprendre comment les trafiquant.e.s exploitent les faiblesses de leurs victimes afin de les conditionner
  • Plus d’éducation au sujet des caractéristiques d’une relation saine
  • Outiller les jeunes afin qu’ils puissent établir des limites et comprendre ce qu’est le consentement

L’étude a également révélé que les obstacles les plus importants qui se dressent sur la voie d’une conversation au sujet de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle comprennent le manque d’informations, une compréhension limitée du problème, et le fait de ne pas se sentir à l’aise pour parler de sexe, de traite de personnes et/ou de consentement.

Pour répondre à ces préoccupations, « Il faut qu’on J.A.S.E. » propose quatre étapes essentielles afin d’entamer la conversation :

J – Jetez les tabous au sujet de la traite de personnes et informez-vous : ll existe de nombreuses idées fausses au sujet de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et il est important de connaitre quelles en sont les réalités. La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle peut toucher n’importe qui. Il s’agit rarement d’un enlèvement par une personne qu’on ne connait pas.  Le plus souvent, il s’agit plutôt de leurre, de conditionnement, de manipulation, de contrainte et d’exploitation calculés et mis en scène par une personne connue et en qui la personne exploitée a confiance.

A – Abordez la conversation avec prudence : Il est primordial de créer un environnement exempt de jugements et de distractions pour votre discussion. Bien qu’il n’existe pas de « scénario », Le Centre propose des amorces de conversation au sujet de questions clés telles que le consentement, les relations saines, l’estime de soi, l’établissement de limites ainsi que des choses à faire et à ne pas faire lors de ces conversations.

S – Sachez écouter et adaptez-vous : Faites preuve d’écoute active. Vous n’avez peut-être pas toutes les réponses, mais peu importe ; vous pouvez  trouver réponses à vos questions ensemble. Si une personne ne veut pas vous en parler, assurez-vous qu’elle en parle à quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse d’un.e autre adulte, d’un.e ami.e de confiance, etc.  De plus, maintenez les liens présents et futurs ouverts. Le Centre fournit également des conseils pratiques si vous découvrez qu’une personne que vous connaissez fait déjà l’objet de traite, et ce en commençant par lui dire que vous la croyez.

E – Entrez en contact et soyez au courant de l’aide disponible : La Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes opère 24 heures par jour, 365 jours par année. Il s’agit d’un service national qui vient en aide aux personnes qui risquent d’être exploitées ou à celles qui souhaitent tout simplement en savoir plus. Indépendant de la police ou du gouvernement, Le Centre oeuvre dans plus de 200 langues et s’associe à plus de mille fournisseurs de services à travers le Canada afin de prodiguer de l’aide au niveau local.

Téléchargez l’intégralité du document « Il faut qu’on J.A.S.E. » ici.

« Les ami.e.s et la famille jouent un rôle fondamental quant à la prévention de la traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle et le soutien aux personnes exploitées. », ajoute Mme Drydyk. « Bien que cela semble être un concept de base, de fréquentes conversations ouvertes peuvent renforcer ce qui constitue une relation saine et peuvent identifier les signaux d’alarme avant qu’une situation dangereuse ne dégénère. Ne soyez pas intimmidé.e ; ces conversations visent essentiellement à faire savoir aux persones qui vous entourent que vous les aimez inconditionnellement et que vous êtes toujours là pour les aider. »

À propos du Centre canadien pour mettre fin à la traite de personnes  

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à mettre fin à tous les types de traite de personnes au Canada. En 2019, l’organisme a lancé la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes, un service multilingue disponible 24 heures par jour et 7 jours par semaine, accessible par téléphone, clavardage, formulaire Web et courrier électronique. Le Centre fonctionne également comme organisme national « de base » oeuvrant sur cette question, travaillant avec les gouvernements, les entreprises et les prestataires de services pour faciliter la collaboration, identifier les meilleures pratiques et faire progresser le changement menant à la fin de la traite de personnes dans notre pays. Pour plus d’informations sur Le Centre, veuillez visiter www.canadiancentretoendhumantrafficking.ca.

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Pour de plus de renseignements ou pour parler à un.e représentant.e du Centre canadien pour mettre fin à la traite de personnes, veuillez contacter :

Danee Wilson, Senior Consultant, Strategic Objectives,

Tél. : (437) 917-9445 ; courrier électronique : dwilson@strategicobjectives.com

Aziz Froutan, Gestionnaire des communications, Centre canadien pour mettre fin à la traite de personnes,

Tél. : 647-714-2527 ; courrier électronique : afroutan@ccteht.ca

*         Méthodologie du sondage : Sondage effectué du 17 au 19 janvier 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 505 Canadiens en ligne et membres du Forum Angus Reid. L’enquête a été menée en anglais et en français. Marge d’erreur : +/- 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.